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Ðiện Biên Phủ

Je suis partie au Vietnam vingt ans presque jour pour jour après la mort de mon Grand-père. Militaire de carrière, envoyé en Indochine, il est blessé par un éclat d’obus le 17 mars 1954 et rentre en France quelques semaines plus tard. La bataille de Ðiện Biên Phủ, débutée le 13 mars, se termine le 7 mai 1954. Il rencontre ma Grand-mère dans leur village natal de l’Allier. Mon père naît en décembre 1955.

 

Au cours de mon voyage, je lis La Colline des Anges, retour au Vietnam de Raymond Depardon et Jean-Claude Guillebaud. Lorsque je croise les gens dans la rue, je les regarde et me demande s’ils ont connu la guerre ou non. J’ai toujours en tête ce que le pays et ses habitants avaient dû subir à l’époque, ce que la guerre a provoqué sur eux et leurs familles. J’imagine leur résilience. Comment un peuple, meurtri par la guerre et les déchirements, peut revenir à la vie normale. Je les admire. Comme la vie est fragile, la paix est fragile. Mais tout peut rentrer dans l’ordre, presque aussi vite que le chaos s’est installé. Ou peut-être pas.

Peut-être les blessures ne guérissent-elles jamais…

La bande son est extraite du film Diên Biên Phu, de Pierre Schoendoerffer.

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© 2025 par Marjorie Ray. Créé avec Wix.com

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